Musique

On y était : Talisco au Ninkasi Kao !

par Anthony Bonnet le 13 Mars 2017

“Ah oui je connais, c’est la pub Bouygues Telecom ?” Non, c’est avant tout TALISCO ! Le bordelais était au Ninkasi Kao mercredi soir pour une représentation aussi énergique qu’énergisante ! Venez, on se refait la soirée…

Après avoir dégusté le fameux Poule & the gang et s’être paré d’un houblon made in Ninkasi, direction la salle du Kao, toujours très conviviale de par sa taille. L’ambiance s’est immédiatement chauffée avec la prestation de YEAST, assurant la première partie. Le quatuor lyonnais à la pop nostalgique et aérienne, nous présente son second EP W A TE R. Le moindre que l’on puisse dire c’est que c’est une invitation au voyage ! Back to the 70’s, sortez les chemises à fleurs aux tons pastels, les cinq titres édulcorés aux faux airs des Beach Boys défilent… L’histoire ne nous dit pas s’il y a un rapport, mais “yeast” signifie “levure” en anglais, et une chose est sûre, Léo, Arthur, Judicaël et Cyril sont gonflés à bloc ! À suivre.

La vague de chaleur n’a pas le temps de s’estomper, Jérôme Amandi et ses deux musiciens, aka Talisco, entrent en scène ! Et c’est reparti pour une petite virée, direction la Californie cette fois. C’est en effet sur la côte ouest des États-Unis que Talisco a trouvé l’inspiration pour son dernier album Capitol Vision sorti fin janvier, où se mélange électro-folk et rock-indie. À noter que les morceaux ont été, pour la plupart, enregistrés à domicile, et non en studio pour un maximum d’authenticité.

La setlist du concert ne nous laisse aucun répis. La voix brute et puissante du chanteur fait passer la salle par toutes les émotions. On danse, on s’émeut, on chante, on s’émoustille… certain(e)s plus que d’autres d’ailleurs, comme en témoignent les sous-vêtements atterrissant sur scène.

C’est ambitieux, j’adore !

lance le chanteur, aussi étonné que Gautier Vexlard, le batteur et Thomas Pirot, le guitariste.

Point d’orgue de la soirée, les tant attendus Your Wish et The Keys mettent tout le monde au diapason. Ces deux titres phares issuent des précédents albums du trio n’ont pas l’air de lasser le public malgré leur utilisation dans de nombreux spots publicitaires (Bouygues Telecom, Balsamik.fr…). Au contraire, c’est une fois de plus l’opportunité de se rendre compte de l’étendu des talents du bordelais, c’est vif et plein de bonnes vibes !

Après 1h30 de show, les trois garçons quittent la scène sur la pointe des pieds, sans un aurevoir. Mais comme l’on pouvait le présager, ils reviennent pour un dernier titre, sous les acclamations de l’auditoire qui n’a décidément pas envie que ça se termine si vite. C’est en douceur que Talisco conclut ce moment privilégié. Un morceau en hommage à un proche parti récemment, tout en sobriété, comme pour amadouer et apaiser les esprits avant la fin. D’ailleurs, ce n’est pas la première fois que l’artiste fait un clin d’oeil à un disparu, le nom “Talisco” en serait un, mais son origine reste secrète.

En bref, que l’on connaisse ou non le répertoire de Talisco, les avis à la sortie sont unanimes : c’était parfait ! Ce moment en leur compagnie, comme si l’on était installé dans leur van californien, nous permet de comprendre pourquoi le groupe est programmé dans autant de festivals cet été (en France, mais pas que !). Difficile de trouver le sommeil après ça… 

On se console en écoutant encore et encore Talisco, Capitol Vision :