Ce soir là, au bar Le Passage
#cesoirla
Jeudi soir, il est 22h quand je sors d’un bar où j’ai pu profiter d’un afterwork entre amis. Manque de chance, cela fait quelques heures que la pluie tombe sans arrêt et à grosses gouttes. Je profite donc d’une légère accalmie pour sortir et tenter de rejoindre un moyen de transport au plus vite. Vous l’aurez vu venir, cette tentative a vite échoué puisque quelques rues plus loin, l’averse repris de plus belle et je me suis donc mise à l’abri dans une ruelle…
En attendant que la pluie cesse, je découvre que l’endroit appartient à un restaurant nommé Le Passage. D’une nature plutôt curieuse, j’observe ce passage (qui porte bien son nom, tiens) avec l’étrange impression que quelque chose se cache au fond. J’avance, et découvre une signalétique indiquant un bar, lui aussi sous l’appellation du Passage.
Le Passage
Au premier abord, on pourrait penser que cet endroit est fermé, mais si l’on cherche bien, on découvre une petite sonnette… Je ne sais pas ce qui m’attend de l’autre côté de la porte, mais je le fais : j’appuie sur le bouton rouge ! (ce qui est pourtant déconseillé dans 90% des situations). La porte s’ouvre et un homme m’accueille dans un endroit plus que surprenant. De petite taille, mais plein de charme, le bar Le Passage n’est autre qu’un lieu magnifiquement décoré à l’ambiance boudoir.
Les murs sont ornés de miroirs qui donnent une certaine profondeur et tout le mobilier est tourné autour du bar, parfaitement mis en valeur par la lumière jaunâtre qui fait briller les bouteilles et les verres. Comme la scène d’un spectacle, le paradoxe entre intimité et proximité se fait sentir… L’endroit est parfait pour partager de grands secrets, ou pour espionner les autres clients (j’aime me donner des allures de James bond girl, parfois).
Discrètement, je m’installe dans un des fauteuils en cuir, où j’observe l’ambiance mystérieuse qui règne sous la lumière tamisée. J’imagine milles et une histoires qui ont pu se dérouler ici. Dans le coin au fond, je vois bien un couple amoureux se voyant en cachette. Au bord du bar, je perçois un groupe d’hommes en costume (la mafia lyonnaise ? Qui sait… ). Mon imagination n’est pas prête de s’arrêter, puisque la carte arrive et les noms des cocktails sont inspirants. Bonnie & Clyde, Romy et Banana Split me rappellent certaines références.
La description des boissons est originales, ici vous n’aurez ni les dosages, ni les ingrédients, mais l’inspiration générale que ces cocktails dégagent. Un point qui me plaît forcément si vous me connaissez bien (et si vous avez pu lire mes délires dans la rubrique « Un cocktail, un son« ).
J’imagine les milles et une histoire qui ont pu se dérouler ici.
Je n’hésite pas longtemps avant de choisir le cocktail qui accompagnera mon moment. Et c’est avec plaisir que le serveur (Benoit pour les intimes) se met à concocter mon American Beauty.
Pendant la préparation, je me laisse entraîner par la musique où des morceaux classiques sont remixés façon jazzy. Forcément, je marmonne les paroles et me dandine à ma table (tout en restant discrète, bien sûr). Seulement quelques minutes plus tard, mon cocktail arrive et j’ai grande hâte de le déguster !
Je ne détaillerai pas toutes les saveurs qui ont traversé mon palais, mais je peux vous dire que c’était un régal. Comme d’habitude, je découvre de nouveaux mélanges et l’art méticuleux de faire des cocktails. Frais et légèrement mentholé, mon cocktail avait un caractère revigorant et envoûtant: une parfaite réussite pour continuer la soirée. Au final, ce jeu des contraires entre intimité et chaleur, secret et partage est parfaitement accompagné d’un décor finement choisi et d’un service plus qu’agréable. Suite à mon aventure, je ne saurai vous recommander de vous perdre dans les ruelles lyonnaises !
