Faire des cocktails est un art. Un travail de mélange de saveurs et d’alcools, une histoire que vous dégustez et qui est mise en scène de façon différente. Avec la rubrique “Un cocktail, un son”, découvrez l’histoire que chaque cocktail m’inspire, liée à une ambiance musicale qui accompagnera votre lecture.
On connaît tous les délicieuses recettes de grand-mères que l’on utilisent pour nos petits plats et nos gâteaux. Mais aujourd’hui, ce n’est pas de pâtisserie dont je vais vous parler mais du meilleur secret que j’ai trouvé dans le livre de ma « mémé ». Croyez-le ou non, j’ai été grandement surprise quand j’ai vu que les recettes étaient pratiquement toutes à base d’alcool, c’est qu’elle devait bien s’amuser !
Je me revois, profitant du soleil de la campagne, allongée sur mon transat’ regardant les albums photos de famille. Jus d’orange frais à la main, je décida de mettre un peu d’ambiance en programmant la playlist suivante sur mon enceinte.
Au fil des pages je découvris que ma grand-mère n’avait pas qu’une passion pour la confiture.
Et puis en tournant les pages de l’album un petit carnet bien vieilli tomba à terre. Surprise, je le ramassa en me demandant ce qu’il pouvait bien contenir. Je l’ouvris, et lu « Alcooliquement vôtre, par Denise et William« . Bouche bée, je relus plusieurs fois le titre, histoire de me confirmer que le prénom associé à cette phrase était bel et bien celui de ma grand-mère. Au fil des pages je découvris que ma grand-mère n’avait pas qu’une passion pour la confiture. Elle y raconte son voyage en Angleterre, où elle fût envoyée chez sa tante pour une saison de cueillette de prunes et qu’elle y rencontra un jeune anglais nommé William. Ce dernier était barman dans un petite ville et se servait des prunes pour faire du « sloe gin« . Je ne connais heureusement pas les détails de la rencontre mais ce qui suivit fût une recette secrète du « meilleur cocktail » qu’elle ai goûté avec quelques croquis.
Le dosage, les saveurs, les mélanges c’est vraiment tout un art.
Envoûtée par son histoire, je me décida à essayer ce fameux cocktail, bien que je n’avais aucune idée d’où trouver ce fameux sloe gin dont elle parlait. Fort heureusement, je suis dans sa maison de campagne et j’étais prête à parier qu’une bouteille était cachée dans la cave !
Quelques heures plus tard, je m’initiais à la confection de cocktail. Le dosage, les saveurs, les mélanges c’est vraiment tout un art, qui n’est pas simple à maîtriser. Prise d’un élan de folie, j’ai même tenté de shaker le tout, sans grande réussite. La liste d’ingrédients était simple : le sloe gin, du jus de pomme granny smith frais, un citron jaune et du ginger ale. Ce mélange ne m’inspirait pas énormément n’étant pas une grande experte dans l’art du cocktail, mais pourtant, je faisais preuve d’une certaine assurance.
Quelques minutes heures plus tard, j’accueillais mes cousines qui étaient conviée pour une dégustation. Dotée d’un certain goût pour la présentation, je mis en scène le cocktail avec des feuilles de menthe et des fruits, leur tête à la vue de la boisson en disait long sur ce que je venais de réaliser.
Leur première réaction fut un fou-rire qui dura une éternité, je commençais à glisser sous la table à défaut de ne pouvoir disparaître de la surface de la terre quand elles me dirent que je venais de réaliser une « petite merveille« . Bien entendu, elles essayèrent de me soutirer des infos quand à la provenance de la recette, des ingrédients et de l’idée mais je restais muette. La seule chose que j’étais en mesure de leur dire, c’est ce que j’avais lu à la fin du carnet « Si quiconque vous demande de révéler la recette du cocktail, dites leur simplement Gin’po« . Je n’avais pas bien compris, mais je répondis gentiment à mes convives que c’était Gin’po.
Si vous aussi vous souhaitez goûter à ses saveurs délicates et gourmandes, ce cocktail est servi au Soda Bar à Lyon.
Crédits photo : Lauren Ledbetter/ Le Soda Bar